L'ARAIGNÉE

Dans un bar
Elle s'amusait du doigt avec un chagrin noir
J'ai demandé à caresser son désespoir
D'un sourire gourmand avec ses bras bizarres
Elle m'a dévoilé son araignée du soir

Elle a croqué ce qui me restait de tendresse
Pour se griffer la peau c'était la bonne adresse
Passion barbelée dans un corps qui blesse
Elle m'aime avant sa prochaine tristesse.

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Refrain :

Une vie de dernier verre
Jusqu'à l'envers de l'Univers
Ultime valse voir dans la glace
Au fond
Les faux reflets
Les bras défaits
Les mots pas francs
Laissant tellement de centimes en partant
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Au comptoir, je l'ai revue un soir qui faisait l'écuyère
Sur le fil du rasoir vers cime ou cimetière
Le cul entre deux chaises pour se payer sa bière
Tissant son étoile en brûlant sa lumière.

Rebelle déchirure d'une lune amazone
Misère blafarde en fortune fantôme
Cruelle mâchonnant des petits morceaux d'homme
Comme une milliardaire un éternelle cheqin-gum

[Refrain]

Sans égard elle m'a aiguillonné fin de cette histoire
Le coeur mangé trop tard
Elle parlait de mort et jamais de mémoire
Elle a envenimé mes petits jours de gloire.

Au train où vont les choses, j'aurais dû crier gare !
Je sui sa proie au désespoir.

Christian Monthéard, sept. 1999